Voyage au pays de l’enfance, déambulation dans des paysages réels et imaginaires, Zizi Cabane envoûte, fascine par son rythme curieusement apaisant, empreint de douceur. Les personnages font entendre leurs voix, à tour de rôle, si singuliers que jamais le lecteur ne s’y perd mais prend plaisir à passer de l’un à l’autre, à retrouver tantôt Ferment, le père de la tribu, tantôt Zizi Cabane, Béguin ou Chiffon ou encore la tante Jeanne. Rarement on aura évoqué la disparition d’une mère avec autant de délicatesse, de tendresse et de poésie. De fantaisie aussi. Tout semble permis à Bérangère Cornut qui donne des allures de conte, de fable à ce roman singulier, à l’étrangeté fascinante, à la fois doux et puissant. C’est une lecture dans laquelle on se love, où l’on s’oublie pour mieux suivre les chemins choisis par la fratrie pour avancer, en proie à un deuil impossible. Quelques heures de lecture enchantées, loin du tumulte du monde. (Editions Le Tripode)
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