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L'Homme qu'on appelait Jeudi

Quel homme mûr n'a pas tremblé d'appréhension en rouvrant, après plusieurs décennies, l'un des livres fétiches de sa jeunesse? Grâce soit rendue aux Éditions de l'Arbre vengeur, aucune déconvenue ne m'a frappé à la lecture de L'Homme qu'on appelait jeudi, la nouvelle traduction de The man who was thursday de G.K. Chesterton: bien au contraire! Après avoir rectifié le contresens le plus précoce de l'histoire (deuxième ligne de la version Gallimard!), Marie Berne, la traductrice, restaure les couleurs flamboyantes de ce cauchemar rouge vif sans en éclipser pour autant la divine fantaisie, et, livrant pour la première fois au lecteur français l'étrange poème-dédicace qui ouvre le roman, elle en dévoile l'inspiration stevensonnienne.
La bombe la plus détonante jamais fabriquée par l'artificier Chesterton!